A notre époque, nombreuses sont les jeunes femmes qui se posent avec la volonté d’exprimer leur subjectivité. Elles s’extraient des conventions pour exister en tant qu’elles-mêmes, explorant leurs ressources personnelles les plus enfouies.

Elles orientent leur maturité de femme vers des questionnements que ni leur grand-mère ni leur mère, « féministes » et « libérées », n’ont envisagés.
Qui sont-elles vraiment ?
Elles constituent la nouvelle génération de jeunes femmes émancipées qui veulent dorénavant mettre en accord leur vie sociale, leur réalité de femme et leurs propres aspirations.
Ces exploratrices de l’advenir féminin possible affrontent les défis actuels, perçant en elles-mêmes les murailles des critères convenus.
Elles ne revendiquent pas une place en concurrence avec l’homme, elles l’ont déjà, mais leur rapport amoureux avec lui devient plus délicat à gérer.

Allons-nous demeurer femmes et hommes soumis à nos impulsions ordinaires, nos comportements normatifs ? Ou bien deviendrons-nous des amantes et des amants lucides, qui assument en conscience leur globalité corporelle et leurs potentiels spécifiques ? Sommes-nous capables de tendre vers une véritable évolution culturelle ?

Incantée.
Du latin canô, canere, chanter accompagné d’un instrument.
Terme issu, à l’origine, de la langue augurale et magique : réciter une mélopée rythmée, célébrer, chanter un augure.
Dans le lexique ecclésial, il devient cantô, canticum, cantitô, ex-cantatio…
In-cantatio, procéder par enchantement, sortilège.
Est incantée, la femme emportée par l’enchantement de sa jouissance vécue, ressentie avec l’homme, conciliée dans le champ intime qu’ils créent par leur union rituelle de corps, consciente, sacralisée, charmée…